Le deuil n’est pas si facile à accompagner, comme nous l’avons écrit ici.
Nous vous présentons ici un concept que l’on explore pendant notre formation sur le deuil : la résilience
La résilience psychologique, ce concept dont on entend souvent parler mais qu’on travaille rarement vraiment. Souvent, on le défini comme la capacité de se remettre rapidement des difficultés émotionnelles comme la perte et le deuil.
J’ai un peu de mal avec le mot rapidement, parce qu’on n’est pas non plus sur un sprint. Chaque personne a ses besoins, sa propre temporalité. Sachant qu’on a déjà cette mauvaise habitude en hypnose de croire aux accomapgnements magiques avec une ou deux séances pour regler les problemes, n’en rajoutons pas!
Je préfère cette definition : La résilience dans le deuil peut être définie comme « la capacité à vivre, à réussir, à se développer, en dépit de la difficulté » causée par la perte d’un être cher.
La résilience n’est pas une qualité que l’on possède ou non; elle se développe à travers les expériences de la vie et peut être renforcée avec le temps et ce que l’on fait. Quelques facteurs qui influencent la résilience en situation de deuil :
- Des facteurs internes : Comprend l’optimisme, la capacité à réguler ses émotions, et une perspective positive de la vie qui aide à intégrer la perte, à se laisser submerger par les émotions tout en sachant qu’on s’en remettra.
- Des facteurs externes : comme le soutien des amis, de la famille, des groupes de soutien ou des professionnels, qui fournissent une aide émotionnelle et pratique essentielle.
Peut-on développer cette resilience lorsqu’on a une personne en deuil dans notre cabinet?
Tout à fait. Nous avons divers outils à notre disposition, dont le plus important à mon sens sera la présence et l’alliance.
- Faire de la psychopedagogie sur les étapes du deuil : Comprendre les différentes phases du deuil aide nos accompagné.es à normaliser leurs expériences et à réduire l’angoisse autour des émotions intenses ou inattendues.
- Apprendre des stratégies de coping adaptatives : Encourager les pratiques telles que la journalisation, les techniques de relaxation et la méditation peut aider à gérer l’intensité des émotions liées au deuil. Tout comme l’auto-hypnose, ou des séances d’hypnoses que vous pouvez enregistrer pour vos client.es
- Etre entouré.e : Après un décès, on est très entouré.e. La famille et les amis s’engagent pleinement pour nousapporter du soutien, la plupart du temps. Au fil des jours et des mois, cet engagemetn baisse. Et on fini par se retrouver “seul.e”. Notre rôle d’accompagnant.e sera de pallier cette solitude pendant un temps, d’être un soutien. Puis de permettre à nos accompagné.es de s’engager (ou se réengager) dans des groupes de soutien ou des activités.