Je commencerai quand….

Quand j’aurai confiance en moi,
quand je serai plus formé·e,
quand j’aurais un cabinet,
quand j’aurais fini de le décorer et de l’installer,
quand j’aurais reçu mes cartes de visite (c’est looong Vistaprint c’est fou!)
quand j’aurais fait mon site,
quand j’aurais terminé le cursus maitre praticien supérieur x2,
quand les poules auront des dents…
Et donc jamais

Vu !!

Je pense que tu vois de quoi je parle. Oui on te voit toi, derrière ton écran, qui attends le bon moment pour commencer à pratiquer, ou à t’installer, ou à faire je ne sais quoi.
On te voit parce qu’on a fait pareil. [Je dis on pour moi et les 36 personnes que j’ai dans la tête]. Je la connais cette excuse : je ne suis pas encore prêt·e.

Ma question c’est :

Comment tu peux savoir que tu es prêt·e si tu n’essayes pas???? Si tu ne commences pas.

Le métier d’hypno (ou d’accompagnant en général) n’est pas un métier qui s’apprend en formation. En formation, on te propose des bases, des protocoles, une structure d’accompagnement. Qui vont être inutilisables au premier client, ou presque.
C’est top d’apprendre tout ça, mais c’est sur le terrain que tu vas vraiment comprendre ce qu’est l’accompagnement. Et c’est loin d’être simple, en tout cas loin d’être aussi simple que ce qu’on nous vend en formation.

Enfin, je te laisse la surprise…. si tu veux plus d’infos pour un peu plus de fun va voir ,ICI, c’est un article pépite sur le blog Hypnoscient.

Moi ce qui m’intéresse ici, c’est toutes les supers stratégies que tu mets en place pour ne pas bouger. Et crois-moi, tu es expert·e là-dedans, félicitations !

Mon amie la procrastination

 

En avant première : la procrastination active !!
Tu sais c’est le moment où tu fais plein de trucs inutiles plutôt qu’aller faire des séances ou t’entrainer.
Bon, en réalité ce n’est pas si inutile que ça, mais ce sont les excuses citées plus haut : je dois faire mon site, des cartes de visite, trouver un local… Tout pour ne pas commencer tout de suite.
De plus, ce sont des actions qui peuvent prendre du temps et pas mal d’énergie. Comme ça, on est sûr·e de ne plus avoir de temps et d’énergie pour faire l’important.

La seconde technique c’est la procrastination basique : mater Netflix, jouer à la console, regarder des séries … Bref avoir des occupations qui n’ont aucun rapport avec le taf.

Ce sont deux stratégies d’esquive qui sont normales, je pense qu’on les utilise tous et toutes à un moment ou un autre.

Le problème c’est qu’elles ne font que reculer le moment où il faudra sauter….Et en plus nous culpabilisons. On a cette voix dans notre tête qui nous dit « tu ferais mieux de travailler, d’écrire cet article, d’enregistrer une vidéo »... C’est typiquement ce qui est en train de m’arriver pendant que j’écris cet article. Je devrais être en train d’enregistrer les dernières vidéos sur l’échec pour mon programme, mais à la place je suis en train de créer du contenu gratuit. Loin d’être inutile bien sûr, mais pas du tout la priorité de la journée. Et je l’entends bien fort la petite voix qui me dit « ehhh Anna va enregistrer des vidéos !!! » (Fort heureusement je connais les submodalités et je lui fais baisser le son… ça marche à peu près 2 minutes)

Pourquoi nous faisons cela :

    • La peur

Pour plusieurs raisons, souvent parce qu’on flippe, tout simplement. On a peur de se viander, on a peur de ne pas être à la hauteur démentielle qu’on s’est posé·e tout·e seul·e, on a peur de ne pas y arriver… Alors plutôt que prendre le risque de se décevoir ou décevoir les autres, nous allons rester dans des zones de conforts.

    • L’impuissance acquise

Une seconde raison qui fait que nous procrastinons. Je ferais un article plus détaillé là-dessus, mais en gros c’est un sentiment qui nous fait croire que c’est impossible ou que nous ne sommes pas capable. Nous avons appris à un moment que nous étions impuissant dans une situation ou un contexte, et donc cela devient impossible de se mettre en action.
Par exemple, si j’ai appris que je n’étais pas capable de changer de métier, parce que je n’ai plus l’âge, ou que c’est plus dur après avoir travaillé pendant 20 ans dans la même boite… Alors je ne changerais pas. Parce que c’est inconcevable.
Et donc nous allons procrastiner à nous mettre à l’action.

Malheureusement…. nous avons deux ressources très importantes auxquelles il faut faire attention, car non renouvelables : le temps et l’énergie.

    • Pour le temps ça parait évident, le temps que tu es en train de perdre n’est pas rattrapable. Et ce temps a une limite. Que tu ne connais pas, comme chacun de nous. Mais on a tendance à oublier que ce n’est pas infini.
    • Pour l’énergie c’est plus subtil. Evidemment qu’elle est renouvelable, mais pas tant que ça non plus. Imagine que tu te réveilles le matin en ayant une pile d’énergie rempli (pour ceux qui dorment assez, et qui dorment bien, d’où l’importance du sommeil entre autre).

Cette pile va se vider au fur et à mesure de la journée.
Ce qui la vide : ce que nous faisons, évidemment, la prise de décision (d’où la mise en place d’habitudes et de routines, pour utiliser le moins d’énergie possible), la bataille contre toi-même dans ta tête en mode « Je devrais faire ça, mais je fais autre chose », les émotions « désagréables » comme la culpabilité, la honte, la colère, la tristesse

Tout cela pompe pas mal d’énergie. Et au bout d’un moment il n’y en a plus. C’est ce qui fait que résister à une sucrerie est plus difficile en fin de journée qu’au début, car nous sommes fatigué·es émotionnellement et mentalement.
Donc si tu passes ta journée à procrastiner, ce n’est pas du tout comme si tu te reposais ou ne faisais rien. Nop. Tu es en train de vider ton énergie dans autre chose que l’essentiel.

 

 

Et en plus de cela, tu fusilles ton estime de toi et ta confiance en toi. Tu es en train de te valider heure après heure que tu n’es pas capable de faire ce que tu devrais ou as envie de faire vraiment. Ce sont tes peurs qui gèrent ta vie, et pas toi.

Là je parle d’accompagnement mais on pourrait généraliser à pas mal de domaines. Je discutais tout à l’heure avec une amie qui se posait sérieusement la question avec son compagnon du genre de vie qu’ils voulaient. Question tellement importante (surtout la réponse). Et ils se laissaient deux ans pour choisir. Mon dieu que c’est long deux ans!

Rajoute à cela la loi de Parkinson et on a un combo gagnant. Plus tu laisses du temps à ton cerveau pour faire les choses, plus il prendra ce temps. Pour lui, on est laaaaarge.

Issu du site : lagestiondutemps.fr

On fait quoi alors????

 

 

On se met un coup de pied aux fesses en se souhaitant Bon Chance (bravo à ceux et celles qui ont la ref)

C’est une des options. Les autres sont assez simples :

    • On apprend à gérer nos peurs, à les connaitre et surtout à leur faire face. A dealer avec si tu préfères.
    • On apprend aussi à aller à l’échec et à rebondir : développer une antifragilité (voir les travaux de ,Nassim Nicholas Taleb à ce sujet)
    • On développe de la confiance en soi, et surtout sur notre capacité à rebondir
    • On trouve ce qui nous fait vraiment kiffer… Ou l’inverse (petit teasing pour un prochain article)
    • On développe un état d’esprit de travail : la détermination et discipline
    • On apprend à optimiser notre temps
    • ET ON VA AU TURBIN!!!

Pardon, je m’enflamme. Ce sont des sujets qui me tiennent à cœur car j’ai été et je suis encore régulièrement dans ces problématiques.
C’est tout ce qu’on aborde dans l’accompagnement de 3 mois Oser se lancer : développer un état d’esprit qui te permettra de devenir le thérapeute que tu veux être, et qui te servira dans tous les domaines de ta vie, en visant 4 piliers : la légitimité, les peurs, l’échec, et la confiance en soi.

Si tu veux nous rejoindre c’est par ,ici.

D’ici là pense à écouter les podcast, Oser se Lancer, on aborde souvent tous ces thèmes

Poses toi sérieusement la question : combien de temps je m’autorise à perdre pour commencer à me bouger?

Et moi je vais enregistrer des vidéos