Comment choisir le bon protocole

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Se tromper en séance, notamment de protocole (mais plus largement d’approche, de stratégie d’accompagnement), c’est un peu THE sujet des débutants!
C’est l’équivalent de la recette de la carbonara pour les débutants cuisto : avec ou sans crème, je vous le demande ! (Evidemment, c’était un piège, stop au crime de la crème dans la carbo).

 

Le cliché de l’italien

Bref, c’est le sujet qui revient très très souvent lorsque les stagiaires entrent dans Oser se Lancer. Derrière cela, je sens réellement une peur, une souffrance de ne pas être un·e bon·ne accompagnant·e. De ne pas aider au mieux le client.

 

Donc ce n’est pas un sujet anodin, qui doit être traité à grand coup de gueule du genre “ARRETEZ DE NOUS SOULER AVEC VOS SCRIPTS ET PROTOCOLES”. [Réponses que l’on peut parfois voir dans certains groupes Facebook ]

 

Alors, est-ce que tu dois arrêter de nous saouler avec cette question du BON protocole, ou du BON script??

 

Pourquoi tu cherches le bon protocole?

 

 Oui, tu peux continuer à nous harceler (pas trop souvent quand même), parce que cette question elle est LEGITIME au vu des formations qui sont proposées actuellement.

 

[Ceci n’est pas un article anti formation, on l’a déjà dit, tout le monde fait actuellement du mieux possible, même si nous (qui n’avons pas de centre de formation gigantesque) aimerions que cela soit fait autrement]

Lorsque nous nous formons à l’hypnose, au coaching, à la PNL, etc… On nous apprend des protocoles dans la plupart des écoles.
Des dizaines et des dizaines de protocoles.
Forcément, cela sous entend qu’il y a un bon protocole à choisir lorsque l’on est en séance… Et bien oui, sinon nous en apprendrions un seul et basta. Mais ce n’est pas ce qu’il se passe.
Il existe même des bibles de protocoles (kikou “Le guide des protocoles PNL et hypnose”, et « Métaphores et suggestions hypnotiques”,)

Sérieux, vous auriez pu mettre des dessins dans ces pavés

Donc, on se questionne, on s’interroge, on panique, on prépare sa séance pendant 2h, on ne pratique pas par peur de faire une boulette, et on enchaine les formations. Pour apprendre encore plus de protocoles! C’est à devenir dingue.
Il y a même des écoles où l’on apprend des protocoles en fonction des problèmes :
Ben alors Madame Pinpin, vous avez un problème de boulimie de carottes?
Pas de soucis, j’ai le protocole adéquat pour vous : on va faire une nettoyage de printemps! Prête? Allez dodo !!

Comment ça Monsieur Duchemolle, vous fumez?!
Depuis 45 ans?
36 cigarettes par jour?!!!?
Et vous êtes encore de ce monde, y a vraiment de la chance que pour la canaille.
M’enfin. Allez tenez, un protocole arrêt tabac, spécificité SNHTPS, et vous allez pouvoir mourir en paix sans clope.

En soi, le problème n’est pas d’apprendre un protocole par objectif de changement (quoique….), mais c’est que l’on ne te dise pas que ce n’est qu’une façon de faire. Il y en a plein d’autres

 

Ce que cela provoque, c’est que beaucoup de jeunes hypnos se mettent martel en tête pour trouver le bon protocole (tu fais pareil avec la bonne question, au bon moment…. Ne nie pas, je te vois!).
Cela les empêche de tester de nouvelles approches, de se lancer, et surtout d’écouter leur client.
Si tu es dans ce cas, ton risque est que tu n’écoutes plus que toi et tes peurs. Et tu n’es plus sur ton client. Si tu préfères, en métaprogramme ça donne du tri sur toi, en oubliant le tri sur l’autre. Ce qui, en séance, n’est pas recommandé.

 

Tu as tout le temps avant la séance, et après, de te questionner sur comment accompagner cette personne (même si, à mon avis, dans 70% des cas ça ne sert à rien). Ce n’est plus le moment pendant la séance.

Est-ce que ça existe le bon protocole?

 

 

NOP ! Il n’y a pas UN bon truc à faire en séance. Et celui qui te fait croire cela, est un vil mécréant. Note le UN en majuscule, c’est pour indiquer qu’il y a pléthore de bons trucs à faire.
S’il y avait un bon protocole, une bonne question, une bonne réaction alors cela voudrait dire que les personnes changent grâce à cela. Sauf qu’on ne sait que très rarement ce qui provoque le changement en séance.

Tu peux me dire avec certitude (et donc une preuve scientifique établie) toi ce qui provoque le changement?

    • C’est un protocole?
    • Une question?
    • Plusieurs questions?
    • L’état d’hypnose? Si oui, comment?
    • Les suggestions?
    • Une métaphore?
    • L’écoute active?
    • La synchro (bon ça on a quand même quelques preuves que ce n’est pas ça)?
    • La reformulation?
    • Un bout de psychopédagogie?
    • Du magnétisme (pareil, on est plutôt certain que non)
    • Le rapport?
    • Un bon gros effet placebo?
    • Le tout?
    • Un kinder?

On n’en sait rien. On a des pistes très intéressantes. Mais rien de certain, car nous avons la joie de travailler avec l’humain et que c’est loin d’être simple de comprendre les mécanismes du cerveau, du changement, etc

 

Ce que l’on peut en déduire, c’est que tu peux t’améliorer sur plein de points différents. Que ce soit au niveau technique, relationnel, stratégique.
Mais au final, tu ne seras JAMAIS (bammmm généralisation, ils sont où les accros du métamodèle là??) certain·e que tu fais le bon truc, au bon moment.

Tu gagneras en efficacité, en pertinence, en connaissance, en expertise au fur et à mesure que tu vas taffer. Mais si tu t’empêches de commencer parce que tu n’en sais pas assez…. T’es pas sorti de l’auberge.

Quand un débutant essaye d’arrêter de s’autosaboter

Mais que donc faire??

 

Adieu français, belle langue latine.

Je crois que le plus simple, c’est encore de suivre notre client et de l’écouter. De s’adapter complètement à lui et de ne pas essayer de trouver à sa place.

 

Pour ce qui est de choisir le protocole, pour moi tout est efficace si on l’adapte au client. Donc, comme indiqué dans le KIT hypnosafe, en choisir 3 et les répéter jusqu’à les connaitre sur le bout des doigts. Pour ensuite pouvoir se défaire de la technique et rester focus sur le client.
Oui, il y a des clients qui vont « essuyer les plâtres », mais cela ne veut pas dire que ça ne les aidera pas. Loin de là !
Je résume : tu ne sauras jamais si ce que tu fais c’est la bonne technique à faire. Tu pourras éventuellement savoir si ce que tu fais c’est naze, s’il n’y a aucun changement dans LES premières séances. Mais lâche cette volonté de « toute puissance/perfectionnisme/ego/autre » en mode :
« je dois trouver le bon truc direct »

C’est une des premières étapes que l’on a dans Oser se Lancer, apprendre à pratiquer, à se tromper et à rebondir… Et pour ça, être en groupe et accompagné individuellement c’est le top 🙂 Pour savoir si l’accompagnement te correspond, prends RDV ici

Une bien belle journée à toi !!

Anna

Oser se Lancer