Mais pourquoi je veux faire buguer mon client Anna? C’est moi qui bug en séance !
Et bien c’est le moment d’inverser les choses.
CASSER L’ORDINATEUR
Il y a moult avantages à créer un bug chez ton client. Par bug j’entends un moment de confusion, un non verbal où tu vois que l’autre s’arrête et ne sait pas comment répondre à ta question.
C’est très différent d’un « je ne sais pas ».
Donc pourquoi le faire buguer :
- Créer une transe : yep, bon moyen pour commencer une transe. Si ta question est de type régressive, alors tu peux même partir rapidement sur une régression. C’est le cas des questions comme : à quel moment tu as appris que… Comment as tu appris à … Depuis quand tu sais faire …. Etc..
- Ouvrir une nouvelle porte de réflexion. En effet, les personnes qui viennent nous voir tournent en circuit fermé. Ce sont toujours les mêmes histoires que l’on se raconte et donc toujours les mêmes pensées qui nous viennent.
Selon un gars, Daniel Amen (et avec aucune source scientifique) , on aurait 60000 pensées par jour, dont 95% qui sont celles de la veille)
Selon d’autres gars ,on aurait plutôt 6000 pensées par jour : https://www.science-et-vie.com/…/nous-aurions-6200…
A 54000 pensées près, on est dans la même fourchette…
Bref je m’égare. Tu vois bien que toi aussi, tu tournes en circuit fermé dans ta tête la plupart du temps (c’est d’ailleurs exactement pour ça qu’on se fait accompagner, note bien).
Créer un bug permet de commencer à ouvrir un autre chemin neuronal. Bien sûr, on ne s’arrête pas au bug, on continue à questionner pour créer d’autres manières de penser.
C’est ce que j’avais beaucoup aimé dans la PNL : on n’enlève pas le jeu de cartes avec lequel on a l’habitude de jouer, on rajoute juste des nouvelles cartes plus intéressantes actuellement. - La confusion est la porte d’entrée à la réorganisation : punchline qu’on m’avait sorti, surement en PNL, et qui m’a marqué. Je me suis dit que je devais organiser très souvent des trucs dans ma tête.
- Ne pas tomber dans le piège du récit biographique : à qui ce n’est pas arrivé une séance où le client te raconte sa vie en long, en large et en travers…Et toi,tu galères à te dire : « comment je l’arrête sans être vexant.e »
- Reprendre le lead s’il a été perdu suite au point numéro 4.
Donc, de multiples de poser des questions différentes de d’habitude, différentes également de celles d’un psy, et différentes de celles que se pose le client à lui-même.
LES QUESTIONS EN QUESTION :
Auto confusion
Première question :
- Qu’est-ce qu’il y a d’autre par rapport à X ?(X étant le problème, la solution qu’importe)
Peut-être que c’est une question que tu fais souvent, auquel cas mes plus plates excuses.
Personnellement, ce n’est pas une question que je posais. Je me contentais trop des premières réponses qui venaient, et posaient d’autres questions orientées sur la structure.
Cette question permet au client de chercher à un endroit où il n’a pas l’habitude d’aller, il peut alors trouver ce qu’il n’a pas l’habitude de dire de son problème.
Deuxième question :
- Qu’est-ce que tu n’as pas encore testé comme solution?
Rupture directe chez moi, et chez d’autres aussi de ce que j’ai pu constater.
Là, c’est assez simple, on va directement chercher dans de nouvelles solutions qui n’ont pas été mises en place et on crée tout de suite un nouveau chemin de pensée. Cela permet de savoir comment les mettre en place et ce qui a retenu de ne pas les mettre en place (peut être des freins, des peurs, ou juste pas eu l’idée).
Troisième question :
- Quand ce n’est pas comme cela, qu’est-ce qui est différent?
Avoue que tu as relu la question deux fois
Ici, on explore un peu comme en IOS (Intervention Orientée Solution) –> c’est quoi la différence entre les moments où tu ne fumes pas et les moments où tu fumes par exemple.
L’idée est de trouver ce qui différencie le problème des moments où il n’y a pas le problème. C’est comme cela qu’on peut alors savoir comment il se crée (et donc comment ne pas le créer).
Comme indiqué dans le premier paragraphe, l’intention n’est pas d’avoir la réponse à nos questions. C’est de créer des ruptures et d’orienter l’attention du client en interne pour pouvoir travailler avec lui, que ce soit en transe, avec de l’émotionnel ou autre.
Voilà, c’est le premier retour que je peux faire du génial stage de Philippe Miras et Jean Dupré sur le questionnement. Ici vous avez à peu près 1% de ce qui a été dit [donc s’ils le refont, courrez-y …Et je suis la première à dire de ne pas enchainer les formations quand on débute]
Ce sont mes 1% personnels les plus impactant, pour moi, en terme de technique.
Qu’est-ce que ça évoque chez vous tout ça??